2018-2020
Nouveau complexe hospitalier (NCH) du CHU de Québec situé sur le site de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus
La valse des fleurs offre des fenêtres lumineuses et inspirantes dans le respect de l’intimité. La composition est empreinte de résilience et portée par un vent d’espoir. Les œuvres se déploient en vagues successives et en mouvements d’ondulation qui tracent un parcours brodé de réconfort, de générosité et de renouvellement.
Le kintsugi est l’art qui consiste à réparer un objet brisé en soulignant ses cassures plutôt qu’en les camouflant. Les poteries sont ainsi réparées avec des coutures ou jointures en or des plus esthétiques. Cette pratique ancestrale et philosophique tient compte du passé et de l’histoire; elle porte une grande attention au faire dans une volonté de gratitude et de renouvèlement. Le kintsugi symbolise la résilience d’où nait la beauté des choses simples, imparfaites et atypiques. Sublimer et magnifier la cassure devient ici une métaphore pour surmonter la maladie.
Les oeuvres-écrans de La valse des fleurs portent la trace de ces coutures faites d’or qui rassemblent les divers éléments entre eux. Ces «tracés qui réparent» s’inscrivent dans la structure même des modules recouverts de peinture cuite de couleur or.
Dans les chemins dorés qui se créent, on peut aussi y voir, à l’échelle topographique, les ramifications des rivières, des racines ou des branches d’un arbre, et celles du système sanguin ou de la peau, à l’échelle humaine. Les tubes de métal garantissent l’assemblage et la solidité des panneaux d’aluminium et de verre. Verticaux ou inclinés, courbés ou entrelacés, les tubes servent de supports physiques pour la structure et aussi de soutien symbolique. Dans ces épreuves qui nous confrontent, l’accompagnement agit nécessairement sur la qualité de vie. Les œuvres-écrans voguent comme des voiles animées par le vent, éléments propulsifs d’espoir et de vie.